Carte de Gaule du Nord

Cartes de Gallia Belgica et de Germania Inferior

En 1974, Marie-Thérèse et Georges Raepsaet-Charlier publiaient dans le volume II, 4 d’Aufstieg und Niedergang der Römischen Welt (Berlin, De Gruyter) la carte historique et archéologique de la Gaule du Nord (Gaule Belgique et Germanie Inférieure). Ce travail demandait une sérieuse actualisation. Non seulement l’archéologie de terrain a engrangé d’innombrables découvertes importantes, mais l’histoire administrative, institutionnelle et cultuelle a énormément progressé. Cette mise à jour a été réalisée par les auteurs.

« Nous avons essayé d’intégrer les nouveautés et avancées les plus significatives de ces quarante dernières années. Le cadre de travail est la Gaule du Principat. Nous avons été particulièrement attentifs aux frontières des cités car le cadre civique s’est révélé des plus pertinents pour l’analyse tant sociale qu’économique, institutionnelle ou religieuse. Contrairement aux idées reçues, les frontières des cités sont tout sauf « flottantes ». Même si nous avons aujourd’hui parfois quelque peine à les reconnaître, elles étaient parfaitement fixées dans l’Antiquité. La propriété du sol — public ou privé — ne laisse aucune place à l’improvisation.

Nous avons également souligné l’importance des rivières et de l’espace côtier, dont les géomorphologues ont précisé voire redessiné les contours. Les avancées dans la connaissance des tracés anciens de l’Escaut ont conduit à réviser de manière importante les frontières traditionnelles des provinces de Belgica et de Germania. Le choix des routes majeures pose toujours un problème. Les sources antiques ne recoupent pas nécessairement les tracés les mieux reconnus par l’archéologie.

Nous avons laissé de côté les villas. Il est impossible de les reprendre à notre échelle. À raison d’un établissement au minimum par village ou hameau, la carte serait totalement noircie.

Par contre nous avons repris les « grands sanctuaires », domaine de recherche très actif et terrain désormais bien balisé.

En dernier lieu, une carte spécifique de la région des embouchures (carte III) a été dessinée à l’occasion d’une étude approfondie sur la genèse des cités romaines de Zélande. Cette recherche a confirmé l’appartenance à la Belgica des actuelles îles méridionales qui, à l’époque, étaient attachées au continent et largement émergées. De ce fait les grands sanctuaires de Domburg et de Colijnsplaat ne relèvent pas de la Germanie inférieure comme on le croit communément mais bien de la cité des Ménapiens. Les sites néerlandais les plus récemment investigués ont été intégrés à la matière et une nouvelle proposition de répartition des territoires entre les Bataves, Cananéfates et Frisiavons de Germanie inférieure a été dressée, qui est destinée à corriger les tracés des cartes I et II. On trouvera dans l’article cité ci-dessous le détail des argumentations et hypothèses.

Nous veillerons à les parfaire, à y intégrer régulièrement les nouveautés significatives. Toutes les suggestions sont donc bienvenues. Nous en remercions par avance les collègues. »

La Zélande à l’époque romaine et la question des Frisiavons », Revue du Nord, 95, 2013, p.209-242.

Les différentes cartes (infographie Nathalie Bloch) peuvent être téléchargées librement sous différents formats :

Carte I : GAULE BELGIQUE ET GERMANIE INFÉRIEURE - Administration - Réseau routier et fluvial

Carte II : GAULE BELGIQUE ET GERMANIE INFÉRIEURE Administration Réseau routier et fluvial Agglomérations • Grands sanctuaires Camps militaires

Carte III : CITÉS ROMAINES DES ESTUAIRES DU RHIN, DE LA MEUSE ET DE L’ESCAUT

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