EOS Pyramids and progress

Belgian expansionism and the making of Egyptology, 1830-1952

Projet de recherche EOS - Excellence of Science 2018-2021 (EOS ID 30885993)

L’égyptologie est apparue en Belgique plus tard qu’ailleurs en Europe. Mais une fois lancée, elle a connu une croissance rapide au cours de la première moitié du 20e siècle, au point que, dans les années 1930, Bruxelles a parfois été qualifiée de « capitale de l'égyptologie ». Le projet « Pyramids and Progress » (P&P) s’attache à l’étude de ce développement remarquable, qui s’inscrit dans le contexte de l'expansionnisme politique et industriel belge vis-à-vis de l'Égypte, un processus qui a débuté au 19e siècle, pratiquement dès la création de l'État belge en 1830. À cette époque, la Belgique aspirait à devenir un acteur sur la scène mondiale. Cette ambition concernait non seulement le Congo, qui allait devenir une véritable colonie, mais aussi d’autres régions du monde. L’Égypte, avec sa situation stratégique en Afrique et ses monuments antiques fascinants, a joué un rôle clé. Mais qu'est-ce qui a motivé cet intérêt belge en Égypte ? Comment la royauté, les politiciens, les diplomates, les industriels et les intellectuels belges se sont-ils positionnés dans le cadre de la doctrine expansionniste ? Et comment l'égyptologie en tant que discipline scientifique s'est-elle développée en Belgique dans ce contexte ? Les réseaux personnels, institutionnels et commerciaux des différents acteurs sont analysés et la question est posée de savoir comment cette politique a créé un climat dans lequel de célèbres égyptologues tels que Jean Capart ont pu donner à leur discipline la place de choix qu’elle occupe en Belgique.

Initié en janvier 2018, ce projet de recherche est financé par le F.R.S.-FNRS et le FWO dans le cadre du programme Excellence of Science, qui promeut la recherche conjointe entre chercheurs des communautés flamande et française de Belgique.

Le projet « Pyramids and Progress » associe ainsi cinq institutions belges :

  • La Katholieke Universiteit Leuven (Prof. Harco Willems, coordinateur du projet), avec Vincent Oeters (chercheur doctorant), Athena Van der Perre (chercheuse post-doc) et Marleen De Meyer (chercheuse post-doc).
  • L’Université libre de Bruxelles (Prof. Laurent Bavay et Eugène Warmenbol), avec Gert Huskens (chercheur doctorant, cotutelle UGent), Dorian Vanhulle (chercheur post-doc), Noortje Lambrichts (archiviste) et NN (documentaliste).
  • L’Universiteit Gent (Prof. Christophe Verbruggen), avec Jan Vandersmissen (chercheur post-doc), Hans Blomme (ingénieur informaticien).
  • Le musée Art et Histoire de Bruxelles (Wouter Claes)
  • Le musée royal de Mariemont (Marie-Cécile Bruwier et Arnaud Quertinmont), avec Sophie Urbain (archiviste).

Le blog de P&P sur ResearchGate

Bibliographie :

  • L. Bavay, M.-C. Bruwier, W. Claes, I. De Strooper (éd.), Ceci n’est pas une pyramide… Un siècle de recherche archéologique belge en Égypte , Leuven-Paris : Peeters, 2012, 191 pages.